04/05/2017

News du jour : EP "Rythmes & Botanique" Gaël Faye.

Quand les belles plumes verbales de Gaël Faye nous donne des ailes
Découvrez l'EP "Rythmes & Botanique", produit par Guillaume Poncelet.
Extrait "Paris Métèque" enregistré au Paris Studio 500.

Paroles
J'ai débarqué Paris d'un monde où l'on te rêve
J'ai fui les périls, les déserts où l'on crève
Tu m'as ouvert tes bras, toi ma Vénus de Milo
Tu brillais trop pour moi, je n'ai vu que ton halo
C'est pour ça que je l'ouvre, ma gueule est un musée
Je vis loin du feutré et des lumières tamisées
Dans tes ruelles cruelles ou tes boulevards à flics
Dans la musique truelle des silences chaophoniques
Paris ma belle beauté, tes prétendants se bousculent
Dans le brouillard épais de tes fines particules
Moi pour te mériter, je t'écrirai des poèmes
Que je chanterai la nuit tombée debout sur la scène

Paris s'éveille sous un ciel océanique
L'accent titi se mêle à l'Asie, l'Amérique, l'Afrique
Je suis une fleur craintive dans les craquelures du béton
A gagner deux sous, à dormir dessous les ponts
Paris bohème, Paris métèque, Paris d'ancre et d'exil
"Je piaffe l'amour" médite une chinoise à Belleville
Leonardo da Vinci se casse le dos sur un chantier
Je vois la vie en rose dans ces bras pakistanais
Il tourne le gyrophare, petit cheval de carrousel
Galope après les tirailleurs qui rétrécissent la tour Eiffel
D'un squat, d'un bidonville, d'une chambre de bonne ou d'un foyer
Je t'écris des poèmes où des fois je veux me noyer

Une ville de liberté pour les différents hommes
Des valises d’exilés, des juifs errants et des roms
Aux mémoires de pogrom, aux grimoires raturés
Des chemins d'Erevan, aux sentiers de Crimée
Caravanes d'apatrides, boat people, caravelle
Sur tes frontons Paris viennent lire l’universel
Et souvent je t'en veux, dédaigneuse et hautaine
Capitale de la monde a joué la mondaine
Laisse-nous consteller la vraie nuit que tu ignores
Cesse donc de faire briller les milles feux de ton décor

Paris ma belle je t'aime quand la lumière s'éteint
On écrit pas de poème pour une ville qui en est un (x4)



Tracklist :
01. Tôt le matin 03:44
02. Solstice 03:32
03. Irruption 04:19
04. Paris métèque 03:30
05. À trop courir 04:46

Extrait "À trop courir" Gaël Faye.

Paroles :
De mauvaises herbes insoumises lézardent les trottoirs
Je ne dors pas, j'ai l'insomnie de ma cité dortoir
Toute ma vie j'ai rempli mon caddie d'illusions
Moi je téléphone, je télécommande et je télévision
Silence, on tourne, on vit, on rit mais ça ressemble à du playback
Mon banquier c'est James Brown et tous les mois c'est Payback
Des millions d'Andy Warhol s'impatient sur le quai de la gare
Pour un quart d'heure de trajet dans le train de la gloire
On veut être star à l'instar des étoiles
L'intimité s'étale en prime-time, se vend sur PayPal
On intronise le médiocre, plus de caviar, que de Bic Mac
On prépare une pensée fast-food dans les cuisines de l'audimat
Du pain et des jeux pour calmer les ventres creux
Du Xanax dans l'émeute, du Prozac pour miséreux
Fermez vos livres s'ils vous apprennent à hésiter
Méfiez-vous, à vouloir vivre on peut finir par exister

A trop courir après mes rêves j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la plume pour prendre de la hauteur
A trop courir après mes rêves (x2)

A force des courbes se dessinent sous mon regard somnifère
J'ai voulu décourber l'échine à courir après mes chimères
J'ai envolé mes rêves dans des avions de papier
Et j'ai voulu la vie d'château en m'endormant dans un clapier
La mer est belle monsieur, j'ai gommé les nuages
Voyez les valises sous mes yeux : elles m'invitent au voyage
Le ciel est beau madame, j'ai dessiné l'image
Ecoutez donc l'oiseau qui chante, enfermé dans sa cage

A trop courir après mes rêves j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la plume pour prendre de la hauteur
A trop courir après mes rêves (x2)

J'ai fabriqué des mondes, j'ai mis des mots et des rires, des pleurs
Et puis le temps lui a buriné mes rides, j'ai peur
Je cours, j'veux d'autres odeurs pour mes narines
Je danse, je tourne, petit ballerine sur baril de poudre
La poésie que je brode, c'est d'la dentelle à coudre
Quand c'est l'orage dehors, j'en ai plus rien à foudre
J'ai fais des rêves d'un rien, maintenant j'ai rien qu'mes rêves
Et c'est leur loi d'airain qui fait que je dérive
Loin au large, j'ai vu mon île tu sais
Toucher au but j'y vais enfin j'essaie
Des paquets d'rimes pour que mon âme affleure
Je veux faire des victimes avec des armes à fleurs
Je ralentis le pas, j'reprends mon souffle parfois
Il y a mes rêves qui tardent face au cadran qui tourne

A trop courir après mes rêves j'fais des claquages au cœur
Quand j'y crois plus je prends la plume pour prendre de la hauteur
A trop courir après mes rêves (x2)


Extrait "Irruption" Gaël Faye


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Chroniques déjà sur le blog :
Le clip du soir : "Irruption" Gaël Faye.
News du jour : "The Black Monk" Panam Panic.

LIENS
Gaël Faye
Raphael Levy
Studios LAMY
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