24/10/2016

News du jour : "I Dreamed An Island" Piers Faccini.

Piers Faccini nous invite sur son île imaginaire entre l'Orient et l'Occident avec son sixième album solo "I Dreamed An Island."
Le voyage commence en Sicile, au XIIe et XIIIe siècles, alors que les cultures latino-chrétienne, gréco-byzantine et arabe-islamique, vivaient ensemble sous le soleil...
Séance d'enregistrement, Malik Ziad, improvisation à la mandoline.
On voyage à travers les époques, grâce aux choix des instruments, traditionnels, anciens et aussi modernes.
Piers Faccini jouant sur sa Style O National de 1931, modifiée avec des mini-frettes, pour jouer des
quarts de tons.

On voyage à travers les cultures, grâce aux les langues chantées : en Anglais, en Palermitano (dialecte Sicilien de Palermo), en Salentino (dialecte de la partie la plus méridionale de l’Italie) et aussi en Arabe.
Séance d'enregistrement, Bill Cooley au psaltérion.

Tracklist
1. To be sky
2. Drone
3. Bring down the wall
4. Cloak of blue
5. The many were more
6. Judith
7. Beloved
8. Anima
9. Comets
10. Oiseau

Extrait "Bring down the wall."

"On ne compte plus les murs qui surgissent de par le monde. S’ils ne sont pas déjà construits, on vante avec fierté leur projet, comme le futur grand mur de Calais ou celui plus grand encore ambitionné par Donald Trump sur la frontière mexicaine.

Assez bizarrement, l’adjectif ‘grand’ au sens de ‘grandiose’ est souvent utilisé pour qualifier les murs construits tout au long de l’Histoire. A la différence du mur d’Hadrien en Angleterre, ou encore de la grande muraille de Chine, les murs d’aujourd’hui ne peuvent même pas se prévaloir d’une quelconque qualité architecturale, et sont loin de suggérer la moindre sensation de grandeur. Ils sont plutôt la preuve tristement matérialisée de notre incapacité à vivre ensemble. Ces pauvres édifices sont juste le symbole de l’exclusion et de l’inimitié, du nationalisme et du bellicisme.

Il existe aussi d’autres sortes de murs. Même s’ils ne sont pas faits de pierres, de briques ou de barbelés, ils demeurent imposants. Ce sont les murs mentaux que nous érigeons entre les autres et nous-mêmes; les murs que certains élèvent dans leur esprit pour masquer leurs peurs, éviter de remettre en question leurs inhibitions et leurs opinions, garder bien au chaud leur bigoterie et leur intolérance. Sur combien de ces murs des millions de personnes viennent-elles se fracasser chaque jour dans le monde?

Alors, quel que soit l’adjectif à choisir, ce sera le contraire de ‘grandiose’. Et je n’oublierai pas de le taguer sur les murs de plus en plus nombreux, qu’ils soient réels ou métaphores. Le nationalisme et la xénophobie sont à nouveau partout; la peur et la diabolisation de l’autre dessinent la nouvelle réalité politique et sociale.

Sur mon île rêvée, à mille lieues utopiques du mépris vindicatif de Trump et de la reculade du Brexit, on chante :

Bring down the wall, take it, stone by stone, bring down the wall shake it, to the bone / Abattez le mur, démontez-le, pierre par pierre. Abattez le mur, faites-le trembler, jusqu’à la dernière pierre."

Piers Faccini.
Séance d'enregistrement de Simone Prattico.
Musiciens :
Piers Faccini - chant, guitare
Simone Prattico - percussions
Malik Ziad - chant, mandoline
Giulio Bianco - flûte, pipeau, zampogna (cornemuse italienne)
Massimiliano Morabito - harmonium
Mauro Durante - tambourin
Loy Ehrlich - takomba
Bill Cooley - psaltérion
Jasser Haj Youssef - viole d'amour

Produit par Piers Faccini, tous les titres sont de Piers Faccini exceptés :
"To be Sky" musique de Bijan Chemirani et Piers Faccini
"Bring Down the Wall" paroles dans Salentino de Mauro Durante
"The Many Were More" paroles de Francesca Beard et Piers Faccini, musique de Piers Faccini et Simone Prattico, poème "My Sicily" de Ibn-Hamdis.
"Judith" paroles Francesca Beard et Piers Faccini
"Anima" paroles dans Palermitano de Fabrizio Cammarata


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LIENS
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Concert : Piers Faccini à Cognac.
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